Le preneur de son de la SFP Serge DERAISON dialogue avec Yann Paranthoën dans sa “cellule” 208 de la Maison de la Radio le 27 novembre 1999.

Pour ses réalisations sonores, le théâtre n’a que faire de la stéréophonie et encore moins du multicanal. Le son du théâtre se réalise en multipoints, c’est-à-dire qu’il se diffuse à partir d’une multitude de sources monophoniques distribuées dans un nombre plus ou moins important de haut-parleurs placés en scène ou derrière le plateau d’où sortent tour à tour une multiplicité d’évènements sonores. Chaque haut-parleur porte la voix-off d’un personnage, un bruit ou une musique et tous entrent dans une sorte de dialogue avec les comédiens en scène.

Consécutivement, à l’ENSATT, j’avais décidé d’inviter Serge Deraison pour qu’il enseigne ses connaissances des pratiques monophoniques, ce qui ne manqua pas de l’étonner et de le questionner à une époque où même le cinéma avait rejoint la stéréophonie.

Il revint un jour avec un cadeau qu’il m’offrit pour répondre à l’invitation que je lui avais faîte. Il s’agit de cet enregistrement ci-dessous dans lequel il posait cette question à Yann: “peut-on aujourd’hui encore enregistrer en mono?”
Yann prit cette question pour lui-même attendu que lui aussi, en radio, travaillait en mêlant de la mono sur un fond stéréophonique. Il ne savait pas que dans le même temps, il me répondait aussi, par l’intermédiaire de Serge Deraison.

“Profession Spectateur” émission de Lucien Attoun, France Culture, le 15 mai 1999.  Daniel Deshays avec Yann Paranthoën et Alain Françon

A l’occasion de la parution de mon premier essai DE L’ÉCRITURE SONORE aux éditions Entre/Vues de Marseille, Lucien Attoun m’invite dans son émission, me faisant la surprise d’inviter Yann dont je lui avais précédemment parlé et qui, d’habitude, se trouvait plutôt derrière la vitre pour assurer la diffusion de ses émissions.